l’égoïsme, ce vilain défaut ?
Accompagnement Psycho-Corporel
Équilibrage des lieux
On entend depuis qu’on est petit que l’égoïsme est un vilain défaut. Pour moi, ce sont notre chère société et les religions qui en ont fait ce qu’il est aujourd’hui.
Il n’y a qu’à voir les définitions dans les dictionnaires ou sur wikipedia, c’est éloquent, en voici quelques exemples :
– Attachement excessif porté à soi-même et à ses intérêts, au mépris des intérêts des autres.
– L’égoïsme est un trait de caractère qui consiste, dans une définition populaire, à avoir tendance à privilégier de manière excessive son intérêt propre, aux dépens de celui du reste du monde en général, ou d’autrui en particulier.
– Attachement excessif à soi-même qui fait que l’on recherche exclusivement son plaisir et son intérêt personnels.
Pour moi il y a 2 formes d’égoïsme :
– Celui qui est l’expression d’une blessure émotionnelle profonde qui demande à être traitée et qui poussé à l’extrême mène aux définitions ci-dessus et,
– Celui qui est au contraire la reprise de pouvoir sur sa vie et qui va souvent voire toujours de pair avec la volonté de traitement des blessures émotionnelles profondes
Il en va exactement de même pour ses contraires comme abnégation, altruisme, sacrifice. Ce n’est pas parce que ces mots sont considérés comme des qualités qu’ils ne peuvent pas être l’expression d’une blessure émotionnelle profonde.
C’est une question d’équilibre et de justesse.
Comme l’a si bien écrit
un auteur conférencier que j’affectionne, Stéphan Schillinger :
« Nous ne donnons vraiment à autrui que ce dont nous débordons. Tout le reste, on se l’emprunte à soi-même. »
Prenons un exemple, si l’on ne s’aime pas, on va donner à l’autre l’amour que l’on n’arrive pas à se donner. Et certains vont même dire qu’ils le font de manière altruiste. Seulement là, c’est juste se mentir à soi-même parce qu’inconsciemment, si l’on ne s’aime pas, on attendra forcément quelque chose en retour, de la reconnaissance, de l’attention, de l’amour… Donc au final, sous couvert de bonnes intentions, ce sera de l’égoïsme déguisé.
Prenons la chose dans l’autre sens, si on choisit d’être sa priorité, de s’occuper de soi d’abord, d’emprunter le chemin vers la guérison de ses blessures liées à l’amour, d’être égoïste quoi et d’apprendre à s’aimer. Alors là, au final, on pourra être vraiment altruiste par exemple car on n’attendra plus de l’autre qu’il comble un manque en nous.
Notre âme a choisi,
avant de s’incarner une fois de plus, sur quoi elle voulait travailler, en lien avec des notions telles que l’amour, la liberté, la joie, la valeur… Et pour corser un peu l’affaire, elle passe par la case oubli en s’incarnant, sinon ce serait trop facile. Elle s’incarnera par contre dans le milieu le plus propice au travail qu’elle a choisi, par rapport à où elle en est sur le sujet, libre à nous ensuite de nous engager sur cette voie ou de l’ignorer.
Le but est de passer au fil des incarnations de, ne pas savoir ce que c’est, au côté inconditionnel, le tout à travers l’auto-guérison de blessures mises sur notre route pour ça. En reprenant le pouvoir sur notre vie, on va progresser sur ce chemin, plus on va progresser sur ce chemin, plus on le rayonnera et plus cela inspirera les autres.
Attention, je ne dis pas qu’il faut tout arrêter tant que l’on n’a pas guéri ses blessures ou atteint le niveau inconditionnel des notions, pas du tout, je dis qu’on aide mieux les autres et que c’est plus juste pour tout le monde si on ne s’oublie pas au départ.
La seule vraie mission que nous ayons durant nos incarnations est donc l’auto-guérison.
Penser que l’on est là pour autre chose est une illusion créée par l’égo pour nous en détourner.
Penser qu’en s’occupant des autres on se guérit soi-même est une vérité partielle. En effet, comme il n’y a pas de hasard, les personnes que l’on rencontrera nous aiderons à leur manière mais tant qu’on n’aura pas fait le choix conscient de s’aider soi-même, on ne pourra jamais guérir vraiment et de fait, on continuera toujours plus avant cette fuite de soi à travers les autres.
La vérité brute est que personne ne peut nous sauver à part nous-même. On peut être aidé bien sûr, c’est même fortement conseillé, mais le choix initial et ce que l’on fait de cette aide est totalement de notre ressort.
En fait, être égoïste pour moi, c’est reprendre le pouvoir sur sa vie, c’est décider que l’on vaut autant que les autres, c’est assumer la responsabilité de ce qui nous arrive, c’est choisir de s’aider soi-même, c’est s’autoriser à cheminer vers soi.
Comme le disent 2 expressions que j’ai entendues quelques fois dans mon enfance sans vraiment y prêter attention ou chercher à les comprendre, et qui prennent tout leur sens maintenant :
– Aide-toi et le ciel t’aidera ou autrement dit, choisis-toi, reprends le pouvoir sur ta vie et tout se mettra en place pour t’aider.
– Charité bien ordonnée commence par soi-même ou autrement dit encore une fois, reprends le pouvoir sur ta vie, sois bienveillant, indulgent avec toi-même aussi et d’abord et tu pourras ainsi mieux accompagner les autres.
Pour moi, être égoïste en conscience, est un très beau cadeau à se faire.
Et quand c’est fait de manière juste et équilibrée, cela ne pourra jamais être aux dépens d’autrui. Si autrui considère quand même que c’est le cas, il lui faudra alors se tourner vers lui-même pour chercher ce que cela vient toucher parce que l’autre n’est jamais responsable de la manière dont nous réagissons, il est juste le révélateur de ce qu’il y a à chercher, libre à chacun de saisir l’opportunité ou pas.
Alors, si quelqu’un vous traite d’égoïste, il y a de fortes chances qu’en fait inconsciemment il soit jaloux, souvent parce qu’il n’ose pas franchir le pas pour tout un tas de raisons, excuses qu’il se raconte à lui-même.
Et si vous le prenez mal, il est possible que vous ne soyez pas très aligné avec votre manière d’être égoïste et que donc vous exprimiez par là une blessure et non une reprise de pouvoir sur votre vie.