Trouver sa voie

Accompagnement Psycho-Corporel

Équilibrage des lieux

Combien d’entre vous peuvent honnêtement dire qu’ils font vraiment ce qu’ils ont envie dans leur vie, je veux dire, pas quelque chose qu’ils ont débuté et/ou dans laquelle ils sont restés par habitude, par facilité, par confort matériel et/ou psychologique, par défaut, par peur du changement, pour de soi-disant raisons extérieures qui ne sont qu’une fuite, mais quelque chose qui donne vraiment du sens à leur vie, qui les épanouit, qui les rend vraiment heureux.

Combien d’entre vous se sont même déjà posé la question et/ou savent vraiment ce qui leur plairait de faire dans leur vie, ce qui les rendrait heureux de se lever tous les matins, ce qui leur apporterait bien plus qu’un montant sur un compte en banque et tout ce qu’il permet d’avoir, ou pas d’ailleurs suivant la hauteur des limites que vous vous êtes mises.

Un certain nombre d’entre vous se dit qu’il a trouvé sa voie en dédiant sa vie au service des autres (ONG, service médicaux, associations, militaires…). C’est bien, il en faut, là n’est pas la question, sauf que dans bien des cas c’est juste une fuite totale, une manière de ne surtout pas s’occuper de vous-mêmes. Et le hic, c’est que vos blessures étant en vous, vous partez avec où que vous alliez et quoi que vous fassiez, et elles trouvent toujours le moyen de se rappeler à votre bon souvenir un jour ou l’autre d’une manière plus ou moins violente.

Ce n’est absolument pas facile, je suis entièrement d’accord avec vous.

Cela implique de tourner son regard vers soi, à l’intérieur, là où souvent cela fait mal de regarder parce que c’est là que se cachent nos blessures.

Cela implique de prendre conscience de toutes les barrières et les limites qui ne sont qu’illusion mais que notre égo a créées pour nous empêcher de souffrir à cause desdites blessures.

Cela implique d’accepter que l’on se soit oublié pendant un certain temps, plus ou moins long, en se cachant derrière toutes ces excuses, ces raisons, ces explications qui ne sont que de vaines tentatives de justification aux yeux du monde et aux siens aussi d’ailleurs.

Cela implique de reconnaître que l’on s’est trompé et ce parfois depuis des années.

Cela implique donc de travailler sur soi pour guérir ses blessures pour pouvoir faire un vrai choix.

Cela implique enfin de montrer au monde qui on est vraiment quand on a fait tomber ses masques.

Il se peut que, au final on découvre qu’on ne s’était pas trompé, qu’on avait trouvé sa voie mais qu’on n’en tirait juste pas le meilleur pour soi à cause de nos blessures (et qu’en les guérissant, cela change notre manière de percevoir et de gérer les choses et nos relations avec les autres).

Il se peut aussi que, au final, on découvre qu’on avait trouvé sa voie mais qu’on ait quelques ajustements à faire pour pouvoir en tirer le meilleur pour soi (comme par exemple trouver le même poste dans une autre entreprise qui nous corresponde plus).

Il se peut enfin que, au final, on se rende compte que ce n’était pas du tout ou que ce n’est plus du tout notre voie et qu’il faille faire un changement d’orientation à 180° pour être aligné avec celui ou celle que l’on est vraiment.

Je vais m’attarder un moment sur cette dernière possibilité, les 2 premières étant quelque part plus faciles à envisager et à mettre en œuvre.

Cette dernière possibilité arrive hélas bien souvent suite à un gros problème de santé, voire un burn out complet qui oblige à s’arrêter et s’occuper de soi. Je dis hélas, parce que, avant d’en arriver là notre corps nous a obligatoirement déjà envoyé plein de signaux moins violents que nous avons gentiment ignorés en les traitant à grand coup de médicaments ou éventuellement en ne grattant que la surface. Il en a donc, quelque part, été réduit à cette extrémité pour se faire entendre et comprendre.

Quand on démarre ce questionnement, il est plus que fréquent que l’on n’ait aucune idée de ce que l’on aimerait faire vraiment, tout au fond de nous, si tout était possible.

C’est en grande partie parce que l’on fonctionne en mode dysfonctionnant mais automatique et confort et que notre égo a tout fait pour que cela reste ainsi, c’est tellement plus facile.

Sachez dans l’absolu que tout est possible, les seules limites étant celles que nous nous mettons nous-mêmes, comme la plus facile et fourre-tout du, c’est trop tard… Il n’est jamais trop tard pour trouver sa voie. Regardez, certains passent bien leur BAC à plus de 80 ans.

L’autre plus gros frein en général est que cette dernière possibilité entraîne quasi systématiquement de grands changements dans notre vie. Et s’ils peuvent être un peu inconfortables au début (et ce n’est pas une obligation), ils deviennent ensuite assez vite une évidence.

Ce changement d’orientation radical donne souvent lieu aux critiques, aux objurgations et tentatives de démoralisation de notre entourage plus ou moins proche, mais ce ne sont là que l’expression de leurs parts blessées à travers leur jalousie, leur manque de courage pour entamer un tel chemin.

Quoi qu’il en soit et quoi qu’on vous dise, si c’est vraiment votre voie, rien ni personne ne vous arrêtera, ne vous empêchera de l’emprunter et surtout de réussir. Et si toutefois vous rencontrez des obstacles sur votre chemin c’est qu’il reste des choses à travailler en rapport avec cette voie choisie. Surtout ne vous découragez pas, n’abandonnez pas, penchez vous juste sur ce que cela vient toucher afin de le traiter pour pouvoir mieux repartir.

Et si au bout d’un moment, vous sentez que vous êtes arrivé au bout de ce que cela peut vous apporter, que cela ne vous nourrit plus (et je ne parle pas de gagner de l’argent pour se nourrir, mais du sens que cela donne à votre vie), surtout n’hésitez pas, recommencez le questionnement, cela en vaut tellement la peine.

Je conclurai en disant que trouver votre voie vous mènera à la plus belle des rencontres, vous.